Type et date de soutenanceSoutenance de thèse

Die Einführung standardisierter Uhrzeiten in Deutschland zwischen industrialisierung und Nationalstaatsbildung

Félix Schmidt

Résumé

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La thèse s’occupe de l'introduction des différentes heures standardisées à la fin du XIXèe et au début du XXe siècle en Allemagne. Nous analysons les moments quand les réglementations gouvernementales de l’heure ont atteint un nouveau point culminant : en examinant des cas exemplaires – l'introduction de l'heure d’Europe centrale, de l'heure d'été ou du système de 24 heures – nous examinons les débats autour de l'introduction des nouvelles heures dans la société industrielle. Outre les débats qui ont précédé l'introduction des nouvelles heures standardisées, nous analysons la mise en œuvre des nouvelles règles de temps, l'opposition et la réaction de l'Etat et de l'administration. L'introduction des nouvelles heures n'a jamais été un processus linéaire : il y a toujours eu des parties de la société ou de l'Etat où de nouvelles heures étaient déjà utilisées et d'autres où elles n'ont pas été introduites pour longtemps – par exemple les chemins de fer ont toujours été le premier domaine où de nouvelles heures étaient utilisées. Nous travaillons surtout avec des sources des administrations allemandes, qui ont rassemblé des informations sur les débats et sur les effets des nouvelles heures. Dès la fin du XIXe siècle, avec l'orientation relative de leurs heures nationales aux fuseaux horaires, les États ont produit une coordination internationale, ce qui signifie que l'uniformisation de l’heure peut être classée comme un forme d'internationalisme. Ces efforts pour établir des structures et des normes transnationales, qui se sont répandus à la fin du XIXe siècle, étaient principalement basés sur des intérêts réglementaires nationaux. Avec la réglementation de l'heure, l'État national s'est attribué une autre compétence et a ainsi renforcé son pouvoir infrastructurel. Mais la diffusion de cette nouvelle réglementation de l'heure dans la vie quotidienne de la société s'est avérée encore plus difficile et de longue durée : Les coutumes, les mentalités et la compréhension de l'heure de la population étaient bien moins adaptables que ne l'avaient prévu les politiciens et les fonctionnaires, si désireux de créer un État-nation unifié. Mais si l'unification nationale de l'heure devait contribuer à la construction de la nation, il était logique que son application généralisée dans la vie quotidienne mette à l'épreuve le pouvoir de l'État-nation. L'État-nation a d'abord dû prouver qu'il était effectivement en mesure de mettre en œuvre sa nouvelle compétence de déterminer l'heure, après que la diffusion de l'heure exacte soit devenue une préoccupation centrale d'intérêt social et national au début du siècle. Dans l'histoire des processus de normalisation, il y a toujours eu de nouvelles normes qui sont restées largement inefficaces et d'autres qui ont connu un énorme succès et se sont répandues dans le monde entier. L'histoire de la normalisation de l'heure offre les deux variantes : les fuseaux horaires, par exemple, forment une histoire de succès qui a maintenant bien plus de cent ans et a finalement été acceptée dans tous les pays du monde au fil des décennies. Mais à l'inverse, le format de 24 heures n'est utilisé pas dans le langage familial jusqu’aujourd’hui et aussi l'heure d'été n'est également que modérément populaire. D'autres propositions de réforme, telles que le système décimal pour l’heure, étaient dès le début un échec total. Car des nouvelles réglementations de l'heure n'étaient acceptées que si elles avaient un sens social. C'est pourquoi l'heure normale a eu peu d'influence sur la vie professionnelle quotidienne dans les zones rurales jusqu’au milieu du XXe siècle.

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Jury

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  • M. Christophe Prochasson (Directeur de thèse), EHESS
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  • Mme Katja Patzel-Mattern (Directrice de thèse), Université de Heidelberg
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  • M. Nicolas Beaupré, ENSSIB
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  • M. Sven Externbrink, Université de Heidelberg
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  • M. Julian Wright, Northumbria University
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