Type et date de soutenance

La philosophie politique et l'histoire : Leo Strauss et Raymond Aron face au problème de l'historicisme.

Sophie Marcotte-Chénard

 

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Résumé

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Dans cette thèse, nous examinons les enjeux épistémologiques, philosophiques et politique du concept d’historicisme à partir d’une étude des œuvres du philosophe politique allemand émigré aux États-Unis Leo Strauss, et du penseur politique, philosophe et sociologue français Raymond Aron. Que signifie, pour l’un et pour l’autre, la « crise de l’historicisme » (1870-1930) et quels sont ses effets sur la conception des fondements et des tâches de la philosophie politique ? Nous entendons parcourir le champ ouvert par cette interrogation à partir d’une étude comparative des interprétations de l’historicisme développées par les deux auteurs. En établissant un dialogue entre les philosophies politiques de Strauss et d’Aron et en comparant leur traitement respectif des mêmes thèmes – la naissance de l’École historique allemande et l’émergence de l’épistémologie de la connaissance historique, la crise de l’historicisme et le problème du relativisme historique, la relation entre historicisme et interprétation, la pensée de Max Weber et la question des jugements de valeur, le statut de l’histoire politique chez Thucydide, –, nous procédons à une évaluation des arguments avancés par l’un et l’autre pour répondre aux défis théoriques et pratiques posés par l’historicisme. Ce faisant, nous tentons d’éclairer la façon dont les deux auteurs redéfinissent l’exercice de la rationalité et conçoivent la tension entre l’universalité des normes morales et politiques et la singularité de l’expérience historique.

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Jury

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  • Pierre Manent, (directeur de thèse), EHESS   
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  • Vincent Descombes, EHESS
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  • Marc De Launay, CNRS, membre des Archives Husserl
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  • Philippe Raynaud, Université Paris II, Panthéon-Assas    
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  • Daniel Tanguay, Université d’Ottawa    
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