Type et date de soutenanceSoutenance de thèse

Mises en cause et survivances de l'ordre serré autour de la Grande Guerre. France, Grande-Bretagne (1870-années 1920)

Jean-Philippe Miller-Tremblay

Résumé

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Cette enquête a permis de caractériser la « résilience » de l’ordre serré à partir des années 1870, et plus particulièrement pendant la Grande Guerre, à travers l’analyse de l’extension et de la diffusion de cette gestuelle militaire traditionnelle en France et en Grande-Bretagne. Pour pister cette gestuelle traditionnelle, cinq de ses éléments formels ont été suivis : la proximité physique, la linéarité, la verticalité, le synchronisme et l’uniformité. Cette thèse s’est penchée à la fois sur la sphère militaire et la sphère civile, et ce à travers le combat, l’entraînement et la cérémonie. Le premier résultat de cette thèse est d’avoir distingué cette première gestuelle d’une seconde, qui apparait plus clairement à l’occasion de cette crise tactique. La première est attachée à un « corps-pour-la-parade » et la seconde, à un « corps-pour-le-combat ». La crise de tout un système tactique hérité des périodes précédentes, sur un champ de bataille où il était désormais impossible de se battre en ordre serré, a été l’occasion d’une distinction nette entre ces deux corporéités. Le deuxième résultat est d’avoir montré l’importante diffusion de la forme de l’ordre serré dans la sphère civile, allant jusqu’à constituer une esthétique politique à part entière.

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Jury

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  • M. Stéphane Audoin-Rouzeau (Directeur de thèse), EHESS
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  • M. Hew Strachan (Co-Directeur), University of Saint-Andrews
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  • Mme Sophie Delaporte, Université de Picardie Jules Verne
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  • M. Heather Jones, UniversityCollege London
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  • Mme Odile Roynette, Université de Bourgogne
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  • M. Emmanuel Saint-Fuscien, EHESS
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